Me voilà avec quelques musiques indissociablement liées à Tokyo ou des personnes y vivant.
L’inconvénient des grandes villes, c’est que les gens sont majoritairement plus proches de ceci que de cela.
Je suis quand même un des rares à pouvoir se vanter avoir passé du temps dans un igloo au sommet du Fuji.
Des regrets ? Plein. Il aurait fallu que cela se soit bien mal passé pour ne pas en avoir.
Des espoirs ? Plein. Ou bien je ne partirais pas.
Pour les curieux, la SHG a marché suffisamment pour s’apercevoir qu’on ne pouvait pas l’utiliser. Mais les techniques apprises m’ont permis de décrocher un autre boulot en France.
A l’aller j’avais fait Bolivie – Madagascar – Japon, au retour c’est Taïwan – Thaïlande – France. Assez fier de moi sur ce coup là. Mais je ne suis toujours pas allé au Kamchatka.
En fait oui, il est parfaitement possible de faire un déménagement international complet en un mois. Mais il faut courir et avoir une secrétaire qui vous aime bien. Tip: commencez par prendre votre billet d’avion sans savoir si vous pourrez être dedans. Ça motive.
Jeter mes plantes fut un calvaire. Chacune me rappelant qu’à ce moment précis, je voulais rester.
J’ai par mégarde envoyé en France par bateau mon dossier qui contenait tous les papiers pour la sécurité sociale, la retraite et les assurances japonaises. Superbe facepalm simultané de deux secrétaires quand je leur ai annoncé ça. Bon, on fera les papiers par mail.
Autre motif de fierté: à trois, on a déménagé mon canapé chez un ami. Par le métro.
Ce qui manque au Japon, ce sont des paysages d’ampleur. Excepté le Fuji, tout est étriqué et décevant.
Évidemment, il y en a une qui croit encore dur comme fer que si je pars, c’est parce-que je vais me marier.
En discutant avec une amie japonaise ayant vécu à New-York, on en est arrivés à la même observation: tout va bien, on peut dire qu’on est heureux, mais finalement on part quand on réalise qu’on n’a pas vraiment de raisons de rester.
Que ce soit en France ou au Japon, c’est lors du départ que l’on s’aperçoit qu’il y a des gens que l’on a toujours raté.
Durant tout mon séjour, j’ai perdu une vingtaine de parapluies. Dont un auquel je tenais et un que j’ai délibérément abandonné: la clé de la consigne me rappelle Funky.
Un soir un peu ivre, je me suis entendu expliquer à une amie qu’entre des gens que je connaissais depuis 20 ans, dans une langue et une société où j’évolue parfaitement, et d’autres que je fréquente depuis 2 ans, dans une langue que j’écorche de frustration, le choix avait été fait. C’était vrai. Je me suis haï.
Il y a déjà deux choses qui me manquent : la Sushi-ya à côté de chez moi, celle avec 30% de remise après 20h. Et les filles à photographier dans le métro.
Évidemment, on ne peut pas passer autant de temps au Japon sans revenir avec quelques goûts de merde.
Le blog, c’est fini pour le moment: je ne vois pas trop ce que je pourrais bien y raconter. Par contre je raconterai le prochain voyage, quand j’aurais le temps d’en faire un. Si j’aime mes futures photos, je pense ouvrir un compte Flickr ou un vrai blog de photos. Et quand j’aurai récupéré mon ordi (qui est dans un carton dans un bateau), il faudra que je fasse une grosse mise à jour du blog.
L’inconvénient des voyages de 16h, c’est qu’on a vraiment trop de temps pour penser. Dans l’avion, les emballages n’avaient déjà plus d’ouverture rapide.
Je conseille l’expatriation à tout le monde. Vraiment, ça a le mérite de tout remettre en question, plus aucune habitude ne va de soi.
En défaisant mes affaires dans mon nouvel appartement, il flottait une forte odeur de tatamis.